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Le titre de l'exposition, "Closer to the master" est bien choisi, et remplit toutes ses promesses. Penché au plus près des dessins, on entre vraiment - du moins prend-on plaisir à goûter cette illusion - dans le détail de l'oeuvre, l'intimité des repentirs, des essais, des traits de crayons, plus qu'aucune grande composition ne pourrait le permettre.
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Le parcours de l'exposition, chronologique, permet de resituer chaque période de l'artiste, entre Florence et Rome. Il donne aussi à voir l'incroyable évolution, depuis les premiers dessins, époustouflants de technique, avec leurs effets d'ombres (pour le relief), les effets de torsions (pour le mouvement). Le dessin d'Adam est une vraie émotion. Pas un muscle qui ne soit oublié, sur ce corps sursaturé de reliefs et de contrastes, toute la vigueur et la rigueur des oeuvres de jeunesse.
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Ce sont là 95 dessins de pur bonheur, des dessins chargés d'émotion, qui ont été dispersés, puis retrouvés et rassemblés, des dessins jalousement gardés par Michel Ange, rescapés de l'incendie auquel il les vouaient tous. Après 2h d'expo, on regrettera seulement la disposition muséographique, qui a le malheur de confondre proximité à l'oeuvre et entassement des visiteurs.
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Mais rassérénés par une assiette d'antipasti sous la coupole vitrée du British Museum baigné de lumière, juste avant de regarder par la fenêtre du taxi Londres défiler sous le soleil et dans les cris des supporters de la coupe du monde de football, on emporte quand même avec soi un bon souvenir de ces quelques (4) heures passés outre manche...
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