lundi, décembre 11, 2006

Vélazquez, peintre réaliste ?

Il y a une tendance de la muséographie contemporaine - j'ignore si c'est une tendance récente ou bien un poncif mille fois dénoncé - qui consiste à reconnaître les qualités d'un peintre en fonction de sa fidélité - ou non - à la réalité. Être réaliste, voilà la grande affaire. C'est le travers qu'on pourrait reprocher à cette exposition de la National Gallery, en dépit de quelques merveilleuses toiles présentées (ci contre, le vendeur d'eau). Vélazquez, peintre réaliste, vraiment ? On feint de s'étonner de ce qu'il se serait inspiré des traits de sa tante, de sa mère, de sa femme, pour pendre la vierge Marie. Ah ! Le peintre du réel ! En voici un qui ne rêve pas, non Madame, en voici un qui pense "concret", "pratique", "tangible", voilà un "pragmatique". Cette fascination béate pour ceux qui osent peindre les "petites gens" sans fards (il y avait la même chose à l'expo Rembrandt du Louvre : et comme d'habitude, lui aussi était le premier à "tourner le dos aux illusions"), ou s'inspirent de prostituées pour peindre des madones n'est pas digne d'un grand musée comme la National Gallery, et sans doute pas digne de Velazquez. Bon, je m'emporte. C'est très exagéré. Du coup je profite de ce que l'expo se termine pour envoyer ce poste excessif, donc insignifiant, mais qui soulage. Pour une vision plus modéré, voir ici.

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