Dimanche 26 février, Matthieu et Camille sont partis en expédition culture, direction le musée d'art contemporain du Val de Marne (Mac / Val), par la ligne 13, puis 14, puis 7, puis le bus, puis un peu de marche (1 bonne heure à braver le froid de l'hiver), pour une exposition Jacques Monory.
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Il faut s'y précipiter. Le parcours Monory (Episode 1 : Détours, le mérite justement) est très bien fait, et la collection permanente du musée (Bublex, Soulages, Dubuffet, Peter Klasen, etc.) est aussi merveilleusement stimulante. Un exemple parmi d'autres, cette oeuvre de l'espagnol Felice Varini, "trois cercles rouges", dans la première salle du musée.
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Elle apparaît d'abord comme un ensemble désordonné de courbes rouges dispersées sur les parois, les vitres et les colonnes, qui s'organise progressivement en fonction des déplacements de l'observateur, jusqu'à former trois cercles parfaits lorsque le spectateur se tient en un point précis de la salle.
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On se souvient à la fois des mots de Kandinsky pour qui la peinture n'est pas seulement un art de l'espace, mais aussi un art du temps, qui apparaît non pas d'un seul bloc, mais se découvre progressivement par une exploration et un cheminement dans la toile (remise en cause de la distinction classique peinture / poésie, art de l'espace, art du temps chère à Lessing).
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On se souvient aussi des beaux textes de Michael Fried sur la place du spectateur (La place du Spectateur, Gallimard), qui associe la prise en compte explicite par l'artiste de la position du spectateur placé face à l'oeuvre comme l'une des caractéristiques de l'art moderne.
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