Dans la série des malades qui nous gouvernent, deux livres de Marc Dugain. Deux livres plaisants, sans doute pas inoubliables, mais efficaces.
L'auteur explore les coulisses malfamées des événements de l'histoire plus ou moins récente (épisode du Koursk, chantages et coups fourrés dans les couloirs de la présidence des Usa).
Les romans poursuivent surtout l'exploration des moyens par lesquels la littérature peut éclairer l'histoire, et dire la vérité sur la comédie du pouvoir, dans ses aspects les plus vils et les plus inavoués (écoutes, chantages, agents double à triple fonds). Car il ne suffit pas de dire de Poutine qu'il est méchant et de Hoover qu'il est détestable. Il faut encore le faire sentir, par des structure de récit, des mises en parallèle et des situations.
Essai transformé, surtout pour Hoover. C'est un regard sans concession sur le gouvernement des empires. La position du narrateur de la Malédiction, Clyde Tolson, impose au lecteur une position très inconfortable, faite d'admiration amoureuse du n°2 du FBI pour le n°1, de conservatisme radical et de moralité douteuse. Les méthodes du chef de la police, auto-investi d'une mission de gardien de (sa propre vision de) l'ordre américain, font froid dans le dos. Ecoutes, chantages, diversion... La tirade finale d'Edgar est un vrai condensé des compromissions et des mensonges qu'un homme peut se faire à lui-même, et de la façon dont il peut le faire payer aux autres. Après les USA de Hoover et Kennedy, et la Russie de Staline à Poutine, ce sera bientôt le tour de la Chine. Avec Mao. L'occasion de parler de la biographie sortie chez Gallimard.
mercredi, mars 28, 2007
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