
De cette expo, deux ou trois choses à noter : d'abord un éclairage sur des origines de l'école "coloriste" vénitienne, à partir des enluminures et manuscrits arabes, et leur goût des pigments purs. Ensuite l'importance de la verrerie orientale, qui explique naturellement la tradition verrière de la petite île de Murano.
L'expo éclaire les échanges et métissages entre européens et mamelouks, ottomans, et même les perses, qui font de Vénise la véritable sublime porte de l'orient, de 828 (rapatriement des reliques de Saint Marc d'Alexandrie) à 1797 (chute de la république). Un regret cependant, car la pertinence des pièces présentées n'est pas toujours évidente et témoigne parfois plus du désir de valoriser la civilisation arabe (c'est aussi le lieu qui veut ça) que d'éclairer les rapports entre Vénise et l'Orient, sujet de l'expo. De fait, la majorité des oeuvres viennent du XVIè siècle, cad après la prise de Constantinople. Avant cela, les relations de Venise et l'Orient ne sont pas un jeu à deux, mais à trois. Et cela aurait été plus complexe, mais peut-être aussi plus riche, de creuser en profondeur les relations entre la ville d'italie, les derniers feux de l'empire romain d'orient (chrétien orthodoxe), et du monde arabo-musulman proprement dit.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire