Hier dimanche Camille et Matthieu se dirigent vers le musée d'Orsay pour aller voir l'exposition Cézanne Pissaro. Arrivés sur l'esplanade, ils y voient la foule immense assemblée comme un soir de kermesse et se disent qu'ils ne sont pas les seuls à avoir eu l'idée de faire une-petite-expo-tranquillou-du-dimanche-en-amoureux. Du coup, repli vers le Grand Palais et l'exposition du Douanier Rousseau.
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Grand bien leur en a pris, c'est un bon aperçu de l'oeuvre du peintre. En ce qui me concerne, je suis resté longtemps sceptique devant cette peinture naïve, dont on ne voit jamais que un ou deux tableaux à la fois. ça valait le coup d'en voir beaucoup, et de s'imprégner de l'univers. Parmi les oeuvres poignantes, "la guerre" nous a laissé le souffle coupé. Image de dévastation, la guerre chevauche en amazone un cheval de mort mais paraît tout aussi bien courir à coté de lui, sur un champ de cadavres bouffés par des corbeaux.
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On s'attache aussi à la personne d'un petit gars employé de l'octroi qui peint des jungles sans avoir amais quitté paris, en s'inspirant des expositions universelles et coloniales du début du siècle, en visitant les animaux du jardin des plantes, et s'appuyant sur tout un matériel de cartes postales et de livres d'enfants sur les animaux de la jungle.
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Ce recyclage d'imagerie bon marché populaire au service d'un art primitif moderne, fantaisiste et irrévérencieux, inaugure un champ artistique plutôt fécond qui va de Picasso aux surréalistes en passant par le Pop Art.
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Le problème de ce genre d'expo, c'est qu'on en prend pour une semaine à chantonner la compagnie créole "comme dans les, comme dans les, comme dans les tableauoooo du Douanier Rousseauooo, la la la zim zoum"
lundi, mai 01, 2006
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